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Pierre Laurent Cassière, Pulse, 2010

Ulla Von Brandenburg, Ein zaubertrickfilm, 2002

Geert Goiris, Suspension, 2006

Christian Andersson, Soft Drink Stand, 2001

Geert Goiris, Suspension, 2006

Pierre Labat, Dum Dum, 2008

Christian Andersson, Soft drink Stand, 2001

Phénomènes, un billet aller-retour pour Illusion – Réalité

(Normal – Pas Normal, Paranormal)


Au XVIIIème siècle, André Morellet écrivait à propos du salon du baron d’Holbach (premier maître d’hôtel de la philosophie !): « On y disait des choses à faire cent fois tomber le tonnerre sur la maison, s’il tombait pour cela. ».*

Dans l’exposition Phénomènes les pièces présentées abordent les notions de glissement, d’interférence, de projections mentales, de télékinésie, de magie et entrainent le spectateur dans un environnement mouvant, le plaçant au centre d’une étrange fiction du simulacre.

La dimension cachée du visible, le hors-champ de la loi, l’ésotérisme a toujours été le pendant à la croyance dominante occidentale et entretient encore aujourd’hui une forte attraction dans l’imaginaire collectif. L’occultisme, outre ses différentes tendances historiques et actuelles, propose un intérêt prospectif autour des lois qui régissent la Nature et l’Homme. Si la Galerie / le Centre d’art peut être l’endroit où naturellement « rien ne va de soi », si l’Art Contemporain reste encore perçu par un certain nombre comme un héritage dénaturé de la pensée des Lumières ; les références à l’occulte chez les artistes invités dans Phénomènes

pourraient être une autre histoire transgressive de ce poncif. En effet, une dérivation s’opère dans le rapport sensible à l’oeuvre. Toute expérience sensible passe nécessairement par nos sens ; il est donc tentant pour les artistes de maltraiter nos perceptions pour en modifier l’expérience – notamment en prenant le postulat de douter des moyens développés pour rendre effective une expérience esthétique.

Cette attraction pour l’occulte ou le surnaturel dans l’exposition mélange avec précision une forme de rejet et de distanciation à mettre en perspective avec le rationalisme exacerbé de notre culture. Les oeuvres exposées s’attachent certes à programmer une expérience ludique de la déception des phénomènes paranormaux par des jeux d’illusion désincarnés avec sophistication, mais où le folklore persistant de nos croyances pieuses ou impies renvoie le visiteur à ses propres superstitions. La projection mentale prend le pas sur le processus de réalisation. L’exposition chez Néon propose alors un ‘art surnaturaliste’, émettant l’hypothèse du réel comme une illusion inopérante, où les phénomènes s’imbriquent à des lieux, des textes, des situations ainsi qu’à des procédés propres à la culture personnelle de leurs auteurs.


« La réalité, c’est ce qui, quand on cesse d’y croire, ne s’en va pas. »

Philippe K. Dick


Néon, 2011

                                                                                                                        

* source : wikipédia ‘salon littéraire’


Cette exposition bénéficie du soutien des autorités flamandes ainsi que de l'Institut Suédois de Paris.

Elle fait partie du programme Résonance de la Biennale de Lyon.


  

PHENOMENES

CHRISTIAN ANDERSSON - ULLA VON BRANDENBURG - PIERRE LAURENT CASSIERE

GEERT GOIRIS - PIERRE LABAT


Néon / Lyon

03 novembre - 17 décembre 2011


41, rue Burdeau 69001 Lyon

+33 (0)4 78 39 55 15 / contact@chezneon.fr

Ouvert du mercredi au samedi, de 15h à 19h.

www.chezneon.fr