Jean-Michel Alberola
Rien (blanc), 1994-2009
courtesy Galerie Daniel Templon
Nicolas Moulin
Wenduderwind 4, 2010
courtesy Galerie Chez Valentin
Wandrille Duruflé
Série Dérive - technique mixte sur papier - 2011
Sans Titre - 2011
Wandrille Duruflé
Série Dérive - dessins - 2011
Sans Titre - 2011
Nicolas Moulin
Wenduderwind 4, 2010
courtesy Galerie Chez Valentin
Wandrille Duruflé
Série Dérive - dessins - 2011
Sans Titre - 2011
Olivier Millagou
Fade Postcard, 2007
courtesy Galerie Sultana
« Celui-là m’enrichit qui me fait voir tout autrement ce que je vois tous les jours »
Paul Valéry
Je peux voir les yeux fermés.
Picasso disait qu’il ne peignait pas ce qu’il voyait mais ce qu’il pensait. L’interprétation de son environnement est la traduction d’une réalité singulière et personnelle gorgée de références et de mythes propre à son expérience. Tout ce que je vois est une réalité, mais est-elle celle de l’autre ? La perception des événements et leur rapport est déformée, amplifiée, manipulée par notre esprit qui l’alimente de son imaginaire. Ainsi, la beauté des choses n’est-elle pas dans leur interprétation ? Il ne s’agit pas d’enfermement et de repli sur un possible monde parfait ni d’une fuite d’une réalité qui ne satisfait pas, mais au contraire d’une ouverture de l’esprit, d’un éveil de la conscience et des sens sur ce qui nous entoure.
Il n’y a donc aucun pessimisme, juste une fragilité face aux bouleversements d’une contemporanéité incomprise et in-admise. Face à une vague de sentiments mélangés et non ménagés. Face à un être en train de changer, dépassé mais pas encore surpassé. Face aux utopies merveilleuses. Juste une sensibilité à la beauté environnante et à cette richesse offerte généreusement sur un plateau. Juste une nouvelle page à écrire, une belle page blanche.
Blandine Gwizdala